Sénégambie
Ce petit trésor qu’est la Sénégambie est caché dans les poumons du Sénégal. La Sénégambie est également un cadre naturel ou évoluent les habitants de cette terre. Cependant le petit village de Juffure devenu célèbre dans les années 70 après la publication de télévision du best- seller Roots. En effet écrit par l auteur afro-américain Alex Haley, un descendant de Kunta Kinte capture par les marchands d esclaves et de son asservissement ultérieure dans toute l Amérique. Un pays flottant au milieu d une faune originale évoluant des milliers de mangroves.
Ces quatre grands groupes de cercles mégalithiques constituent une concentration extraordinaire – plus de 1 000 monuments – sur une bande de 100 km de large qui longe sur 350 km le fleuve Gambie. Les quatre groupes, Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli, monticules funéraires. Certains ont été fouillés et ont révélé un matériel archéologique que l’on peut dater entre le IIIe siècle av. J.-C et le XVIe siècle de notre ère. Les cercles de pierres de latérite soigneusement taillées et leurs tumuli associés présentent un vaste paysage sacré qui s’est constitué sur plus de 1 500 ans et rendent compte d’une société, pérenne et hautement organisée.
Sénégambie
Brève synthèse Le site de la Sénégambie inscrit correspond à quatre grands groupes de cercles mégalithiques situés à l’extrême ouest de l’Afrique occidentale, entre le fleuve Gambie et le fleuve Sénégal. Ces sites, Wassu et Kerbatch en Gambie, et Wanar et Sine Ngayène au Sénégal, font partie d’une concentration extraordinaire de plus de 1000 cercles de pierre et de tumulus connexes. Elles sont dispersés sur un territoire de 100 km de large sur 350 km de long, situé le long du fleuve Gambie. Ensemble, les quatre groupes comportent 93 cercles et sites associés.
Ainsi certains ont été fouillés et ont révélé des sépultures humaines et du matériel archéologique allant de la poterie à des instruments de fer et de l’ornementation datant entre le 1er et 2ème millénaires et le début de notre ère. Ces quatre sites mégalithiques constituent la concentration la plus dense dans la zone. Ils ont une Valeur universelle exceptionnelle pour ce qu’ils représentent. Une tradition de construction monumentale mégalithique sur une vaste superficie, manifeste sur plus de 1000 cercles de pierres répartis le long d’un des principaux fleuves d’Afrique.
Le complexe de Sine Ngayène (Sénégal) est le plus grand site de la zone Sénégambie. Il comprend 52 cercles de pierres dressées, dont un cercle double. Au total, on compte 1102 pierres taillées sur le site. A environ 1 km à l’est (à l’extérieur du bien), se trouve la carrière d’où furent extraits les monolithes et où l’on a retrouvé les traces d’extraction d’environ 150 pierres. Le site a été fouillé vers 1970 et plus récemment par Bocoum et Holl. Les travaux ont établi que les sépultures uniques semblaient précéder dans le temps les sépultures multiples associées aux cercles de pierres.
Sénégambie
Le complexe de Wanar (Sénégal) comprend 21 cercles dont un double cercle. Le site contient 9 pierres « lyres » ou pierres « bifides » comportant parfois une pièce placée en entretoise entre les deux parties. Le complexe de Wassu (Gambie) comprend 11 cercles et leurs pierres frontales associées. Ce site a les pierres les plus hautes de la zone. Les fouilles les plus récentes effectuées sur ces cercles mégalithiques datent de la campagne Anglo-Gambienne conduite par Evans et Ozanne en 1964 et 1965. Les découvertes des sépultures ont permis de dater les monuments entre 927 et 1305 apr. J.-C. Le complexe de Kerbatch comporte 9 cercles, dont un double. Le site possède une pierre « bifide », la seule connue dans la zone.
Les pierres formant les cercles ont été extraites des carrières de latérites proches à l’aide d’outils en fer. Ils sont taillées en colonnes presque identiques de section soit cylindrique, soit polygonale, d’une hauteur moyenne de 2 m et pesant jusqu’à 7 tonnes. Chaque cercle comprend entre 8 et 14 pierres dressées pour un diamètre de 4 à 6 m. Les quatre sites mégalithiques inscrits témoignent d’une société hautement organisée et prospère. En effet les traditions de construction de cercles de pierres, associés à des sépultures, semblent avoir persisté dans certaines zones sur plus d’un millénaire.
Critère
Les pierres individuelles finement travaillées témoignent d’une technique précise et expérimentée et contribuent à l’ordre et à la grandeur imposante de l’ensemble des cercles de pierres.
Critère
Les cercles de pierres proposés pour inscription représentent la totalité de la zone mégalithique. Ainsi la présence d’une si grande quantité de cercles est une manifestation unique de constructions et de pratiques funéraires qui persistèrent pendant plus d’un millénaire sur une zone géographique étendue et qui reflète une société productive et sophistiquée.
Sénégambie
Intégrité L’intégrité des quatre composantes du site de la Sénégambie ne peut être évaluée qu’en tant que partie d’un plus vaste ensemble culturel unifié. Les complexes conservent leur intégrité en termes d’association spatiale des cercles, des mégalithes individuels et des tumuli qui les composent. Les croyances spirituelles associées aux pierres par les communautés locales contribuent à protéger leur intégrité.
Authenticité Les cercles de pierres s’insèrent dans un paysage agricole dans lequel les interventions ont été peu nombreuses. Un très petit nombre de pierres a été retiré. Quelques sites de sépultures ont été fouillés puis remblayés. Ces perturbations restent minimes. L’authenticité globale des quatre sites est intacte.,
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